A propos du studio de photo René Brousses : découvrez sa richesse

Sur le site des Archives départementales, une page présente ce que l’inventaire a pu découvrir dans le studio. Nous nous étions inquiété de la conservation du magasin et du studio. Nous avons au moins l’assurance que le fonds et sa richesse sont préservés. Un jour peut-être nous saurons ce que cachaient les négatifs, les plaques de verre…

Rendez-vous ici : http://www.archives82.fr/index.php?id=2108

Patrimoine photographique en milieu rural, retour sur une collecte d’archives en Tarn-et-Garonne. 

Juillet 2020, les archives du photographe René Brousses trouvent refuge aux Archives départementales de Tarn-et-Garonne. Un fonds d’une grande richesse pour l’histoire locale tout comme pour celle du médium photographique. Du XIXe siècle à 1988, ce fonds témoigne de l’activité de René Brousses mais aussi des photographes qui ont exercé avant lui, aux prémices de l’héliographie.

René André Marius Brousses est né le 1er mai 1920 à Saint-Antonin-Noble-Val. Il s’installe comme photographe sur le territoire et ouvre successivement trois studios implantés à Saint-Antonin-de-Noble-Val, Caylus et Caussade. Sa pratique est essentiellement axée autour de la photographie de studios et de reportages. Tout au long de sa carrière il réalise de nombreux portraits et fixe sur la pellicule le quotidien des habitants du Quercy. En parallèle, il est aussi correspondant pour le journal La Victoire créé à Toulouse par Pierre Dumas, il réalise ainsi des reportages de presse de 1944 à 1949.

Si le fonds se compose essentiellement de documents produits par les studios R. Brousses, on y trouve également des photographies capturées par d’autres héliographes. Éloi Faure 1890-1967) débute son activité dans le studio de Saint-Antonin en 1916. Le second photographe, Théodore Déjean (1850-1899), exerce son activité à Caylus. C’est sa fille Marie Déjean qui hérite du studio et qui procède à sa vente à René Brousses en 1947.

Textes et illustrations provenant de la page des Archives départementales : lancez la galerie///

Collecte du fonds et historique de conservation

Un matin d’été, l’équipe des Archives départementales de Tarn-et-Garonne pousse la porte du studio. Presque rien n’a bougé depuis le départ de René Brousses en 1988 (?), chaque objet est encore à sa place. Un calendrier annuel posé sur le comptoir de la boutique date de cette année-là.

 

Des pellicules photos sont toujours exposées a la vente : 30,50 F pour la Kodak Gold, 50 F pour la Fujichrome ! On trouve aussi du papier pour Polaroid ainsi que des cartes postales illustrées du département, éditées par le studio R. Brousses. Dans un petit coin du comptoir, des photographies attendent sagement dans leurs pochettes Kodak la venue de leurspropriétaires.

Au premier étage de la maison-boutique, se trouve le studio de photographies, le bureau de René et son atelier où sont entreposés fournitures, appareils et documents d’archives revues, publicités, factures, registres, correspondances). Les éléments de décor du studio sont comme figés dans le temps.

C’est dans la petite pièce à l’arrière que repose une grande partie du fonds René Brousses. Une dizaine d’appareils photographiques anciens se mêle aux archives, aux nombreuses boîtes de plaques de verre, tracts publicitaires et matériels de bricolage.

Conservation préventive des documents d’archives

Lors de son arrivée, le fonds d’archives a été entreposé dans une petite pièce pour une mise en quarantaine. Une identification des différents ensembles documentaires a été réalisé afin de repérer les documents dans un état sanitaire critique. Un important travail de décontamination, de séchage et d’assainissement a été mis en œuvre pour les archives présentant des signes de moisissures notamment.

Les autres documents ont également fait l’objet d’un nettoyage, selon une technique et des moyens différents en fonction de la typologie documentaire et plus particulièrement du procédé et du support photographique en question. C’est notamment le cas des négatifs sur nitrate de cellulose (1889-1951). Supports inflammables si la température ambiante atteint les 40°C , la conservation des négatifs en nitrate de cellulose est délicate. Utilisé en photographie et au cinéma de 1890 a 1950, il est interdit en 1951. Le conditionnement – de l’ensemble des documents, quel que soit le support – dans du matériel de conservation adapté a été mis en œuvre et se poursuit encore aujourd’hui.

Analyse et classement du fonds

De la plaque de verre au gélatino-bromure d’argent à la diapositive 24×36 Kodak Color en passant par des négatifs en nitrate de cellulose, procédés, supports et usages de la photographie, de son origine aux années 1980, défilent sous nos yeux. Le fonds se compose essentiellement de clichés mais on y trouve aussi tout un ensemble de documentation professionnelle (revues spécialisées, publicités), d’appareils photographiques et de documents écrits (registres, comptabilité, carnets des différents dépôts). Ce témoignage composite a toutefois soulevé de nombreuses questions du point de vue de la conservation, du classement et de l’exploitation des documents.

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