Le bulletin 2021 de la Société des Amis du Vieux Saint-Antonin a publié, sous la plume de Georges Cosnier, un article sur la papeterie Pomiès située à Roumégous, rive gauche. A la sortie de ce bulletin, nous n’avions pas pu retrouver de “papier” original nous permettant de voir la marque du papetier. Grâce aux recherches dans les dossiers d’archives de la mairie faites par Paul Lamothe, nous avons enfin trouvé ces marques que nous présentons.
Cliquez sur ces images pour voir les initiales F. P., le nom de Saint Antonin et le dessin de la cloche.
Des recherches complémentaires nous donnent des précisions sur cette marque de la cloche et sur l’exportation de la papeterie vers la Hollande (qui était une grande consommatrice de papier car alors l’édition y était plus libre que dans les autres pays d’Europe).
En effet, une note du livre de Raymond Gaudriault* précise page 26 : “(96) Le papetier Jean Pomies, de Saint-Antonin (Montauban) témoigne en 1718, que les Hollandais ordonnent de mettre les Armes d’Amsterdam dans les papiers qui lui sont commandés (ANF12,1478, A. VII).”[divider]
Que signifie la marque de la cloche ? Elle n’est pas propre à Saint-Antonin : c’est un format de papier ; on trouve ce genre de filigrane dans de nombreuses papeteries de la moitié sud de la France : le tableau suivant donne une liste des marques de papier et les dimensions des feuilles de papier. La feuille à la cloche mesure 291 X 392 mm et la rame pèse entre 3,9 et 4, 4 kg (pour adopter les unités actuelles).
Il semblerait (et c’est à confirmer) que la famille Pomiès qui a exploité le moulin de Fontalès ait été une grande famille de papetiers sur plusieurs régions et pendant plusieurs siècles. Reste aussi à préciser quelles techniques étaient utilisées pour fabriquer le papier et le lien avec l’énergie hydraulique.
[divider]*Filigranes et autres caractéristiques des papiers fabriqués en France aux XVIIe et XVIIIe siècles
Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3371715d.texteImage
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