Exposition « Saint-Antonin dans les années de guerre, 1940-1944 » (24 août au 13 septembre 2024)

Pour marquer le quatre-vingtième anniversaire de la Libération de la France en août 1944, l’exposition retrace les grandes étapes et les évènements saillants survenus à Saint-Antonin durant les années de la guerre. Avec le livre publié en même temps, elle est le résultat d’un très important travail d’étude des documents disponibles (archives communales de Saint-Antonin, dossiers constitués par le Comité d’Histoire de la 2ème guerre mondiale et conservés aux Archives départementales de Tarn-et-Garonne), travail mené durant des mois par un petit groupe passionné constitué d’adhérents de la SAVSA. À ce premier noyau de sources se sont rajoutés de nombreux documents confiés par des habitants de la commune et qui racontent l’histoire de leur famille, ainsi que plusieurs séries exceptionnelles d’objets originaux de la période de la guerre prêtés par des collectionneurs privés.

 

Le parcours de l’exposition, sur les deux galeries de la mairie de Saint-Antonin, comprend trois parties :

 

  • Les Soubresauts de la guerre évoque l’ensemble des bouleversements qu’ont eu à vivre les habitants du fait du conflit : l’absence durant cinq ans des hommes faits prisonniers de guerre ; les vagues successives de réfugiés, notamment durant l’Exode ; les Chantiers de jeunesse puis le Service du Travail Obligatoire qui ont obligé un grand nombre de jeunes hommes à quitter leurs foyers ou à se cacher dans la clandestinité ; la persécution des Juifs, qui ont trouvé à Saint-Antonin beaucoup de familles pour les cacher et les protéger, plusieurs d’entre elles étant reconnues Justes parmi les nations
  • La Résistance détaille l’existence et l’histoire des organisations, d’origine et de fonctionnement divers, qui ont rassemblé celles et ceux qui voulaient lutter activement contre l’occupant : les trois maquis présents sur le territoire de la commune (Maquis F.T.P. de Saint-Antonin, appelé à la fin de la guerre maquis Louis Sabatié ; Maquis d’Ornano ; Maquis Bir Hakeim) et les réseaux de résistance intérieure constitués par des habitants de la ville.
  • La Vie quotidienne fait revivre les nombreuses épreuves et les conditions de vie précaires qu’ont connu les habitants de Saint-Antonin durant toutes ces années : le souci du ravitaillement, les conséquences de l’absence de nombreux hommes sur l’organisation du travail et les ressources des familles, le poids de la présence des troupes d’occupation dans la ville, l’omniprésence de la propagande du régime de Vichy…

Les panneaux explicatifs sont complétés par des portraits qui mettent en lumière le parcours héroïque ou le destin contrarié d’un certain nombre d’habitants : des résistants, des Justes, des prisonniers de guerre, des jeunes hommes requis pour le STO, des Juifs persécutés, et enfin la belle figure du maire, Paul Bénet, qui a joué un rôle majeur pour éviter à la population des difficultés plus grandes.

Un livre publié dans la collection « Histoire » de la SAVSA complète l’exposition. Il comporte une première partie sur les événements dramatiques qui ont impacté la vie des habitants – des prisonniers de guerre à la persécution des Juifs en passant par l’Exode et ses milliers de réfugiés, les chantiers de jeunesse et le S.T.O.; une autre sur la Résistance qui permet d’évoquer les trois maquis de Saint-Antonin et les réseaux de résistance intérieure créés par les habitants; une dernière partie enfin sur la vie quotidienne, marquée par les problèmes d’approvisionnement, les difficultés concernant le travail, le poids créé par la présence des armées d’occupation dès la fin 1942, la propagande omniprésente du régime de Vichy, et enfin la libération de Saint-Antonin en août 1944. Très illustré et rempli d’informations détaillées sur l’histoire et la vie des habitants durant la période de la guerre, il permet de conserver la mémoire de Saint-Antonin pendant ces années de tourmente.

Enfin, une exposition satellite, salle des congrès, offre en contrepoint une série de photographies prises par Gérard Grosborne lors du tournage du film Charlotte Gray à Saint-Antonin en mars 2001.