Rapport moral du président – Assemblée générale du 13 août 2022

SAVSA – AG du 13 août 2022

Rapport moral

Cette année, le CA a décidé que le rapport moral soumis à l’AG ne serait pas une paraphrase des rapports d’activité, mais une introduction aux débats à suivre de notre assemblée des adhérents.

Vous pouvez télécharger ce document au format pdf en cliquant sur ce lien : SAVSA, AG du 13 août 2022 – Rapport moral

Car nos activités continuent d’augmenter et de se diversifier, ce qui nous a posé des questions nouvelles de coordination entre nous et de pilotage des projets, à résoudre par le CA, mais aussi des questions de fond pour les orientations de notre association. Nous avons été amenés à constituer, au sein du CA, des groupes de travail : sur l’évolution de votre bulletin, à l’occasion de la préparation du numéro de 2022 ; sur l’organisation et le développement nécessaire de notre communication (newsletter, page Facebook, site Internet, Bibnum) ; et même sur notre « stratégie » (de novembre à mars, un groupe de travail a tenu plusieurs réunions).

De ce travail, nous avons tiré des questions que je vais maintenant essayer de vous présenter, sans exhaustivité. Car je ne prétends pas épuiser le sujet, et les principales questions sont peut-être celles qui vous concernent : les questions que vous-même voulez poser ; et, pour nous, celle de savoir comment les adhérents pourraient davantage s’impliquer.

1) Je voudrais commencer par les questions de notre bulletin.

C’est l’ancrage le plus ancien de notre association. C’est aussi le principal vecteur de l’échange avec tous les adhérents, une fois par an. Et c’est un travail qui, devenant cette année plus collectif, mérite qu’on en parle ici pour faire un point.

Le bulletin a évolué. Avec la maquette complètement revue par Dominique vers 2016 ; cette année encore, avec le renvoi à la fin des informations sur la vie de l’association, ou avec la distribution aux adhérents habitant Saint-Antonin (une minorité !) à partir de notre nouveau local de permanence à la maison romane.

La question qui revient souvent dans notre « comité de rédaction » (encore embryonnaire) est précisément celle du partage à faire entre ce qui concerne la vie de l’association, ses diverses activités, d’un côté, et ce qui relève plus des prétentions d’une revue savante avec des articles plus longs, de l’autre.

Autre question : pourrions-nous faire davantage appel à des contributions, y compris externes ? La facilité nous fait souvent privilégier la publication des textes des conférences de l’année précédente, qui le plus souvent en valent la peine. Appel à des érudits ou à des universitaires ? A des étudiants ?

2) Deuxième question : devons-nous relancer les publications de l’association ?

Nous avons une tradition, ancienne maintenant, de publication des travaux de nos érudits, autrefois à partir d’une exploitation de nos archives municipales, si riches. Il suffit de mentionner les noms de Donat, de Vignoles, de Julien (auquel nous avons consacré en 2016 une journée, à raison de son travail d’archiviste).

Plus récemment, nous avons été actifs avec la publication de guides, du vieux Saint-Antonin, ou de nos sentiers de randonnée. Parfois aussi en version anglaise. Ce sont nos best-sellers, utiles à nos finances.

Plus nouvelle encore, la création par Marie-Dominique de notre bibliothèque numérique, qui donne accès non seulement à toutes nos publications antérieures, mais aussi à une documentation élargie, écrite, audio voire vidéo, touchant à notre histoire ou au patrimoine de notre région. Mais c’est pour notre public numérique, qui est à la fois plus large et plus étroit que celui de nos adhérents.

Nous avons des projets. Nous pensons qu’il y a place pour une relance des publications imprimées, dans le champ qui est au cœur de notre objet social : l’histoire et le patrimoine de Saint-Antonin et de sa région :

– L’histoire : nous sommes en mesure d’éditer sans délai des publications sur « la SAVSA et l’archéologie » (à partir des conférences et tables rondes récentes et d’articles plus anciens du bulletin) ; sur l’histoire médiévale de Saint-Antonin (réédition du texte confectionné voici 20 ans par Georges Cosnier à partir du travail de Jean Donat, complétée par une introduction bienveillante et éclairée d’un médiéviste d’aujourd’hui, déjà écrite) ; sur nos « guerres de Religion » (avec notre dernier colloque, si stimulant, complété par des écrits antérieurs de nos érudits) ; sur l’histoire industrielle des siècles plus récents (sujet de Dominique) ;

– Le patrimoine : l’un d’entre nous a proposé que nous nous lancions dans une collection de brochures sur les différents aspects du patrimoine qui nous occupe : la spéléologie (Michel Soulié préférerait qu’on parle des « mondes souterrains »), la flore, le patrimoine rural, nos canaux historiques…

Première question : qu’en pensez-vous ?

Ensuite, nous allons rencontrer d’autres questions. Par exemple, pouvons-nous renouer avec le travail sur les archives locales, stockées maintenant aux AD à Montauban (où nous ne savons même pas si elles ont fait l’objet d’un inventaire) ? Pourrions-nous entreprendre, à la suite d’autres associations comme l’AVQR, un travail de collectage de la mémoire orale des vieux habitants ?

Se profile alors la question du lien de cette activité avec le futur musée de Saint-Antonin. S’il rouvre un jour, il aura, sans être réduit à un « centre d’interprétation », besoin d’une fonction documentaire, pas nécessairement réduite non plus à la documentation des collections.

Enfin, qui dit publications dit aussi disponibilité et compétence des auteurs. On retrouve là la question des contributions, externes ou non.

3) Être force de propositions

Ce thème revient souvent dans nos discussions. Nous l’avons été dans le passé, lors de la transformation du couvent des Génovéfains (merci à Pierre !) ou de la discussion sur l’aménagement de la place des Moines.

Aujourd’hui, deux sujets, au moins, s’y prêtent :

– La sauvegarde des canaux historiques. Nous devons à une initiative de Peter Dombrowski d’avoir constitué un groupe de travail, et commencé à documenter, à la fois sur le besoin d’entretien de ces canaux (contre les risques d’effondrement, avérés ; sur les besoins de curage, service aujourd’hui abandonné par les collectivités publiques), et sur la connaissance de leur histoire. Avec l’aide de Franck Boyer, de Patrick Mille, et de nombreux interlocuteurs déjà rencontrés. Nous sommes là dans notre rôle, à la fois de société savante, et d’association de défense du patrimoine.

– Le destin du musée de Saint-Antonin. Ce sujet est difficile, car nous en avons déjà beaucoup parlé (depuis le fameux article de Bosinski et Amalric dans le bulletin de 2015), et n’avons pas le sentiment d’être entendus ni consultés, ni par le ministère de la culture (DRAC) ni même par les municipalités successives. Aujourd’hui, le maire nous dit que, passé la phase de sauvegarde de la maison Muratet (acquise par la commune en 2020 pour y loger le futur musée), il faudra bien que le projet se mette en forme. Le Pays qui y a travaillé (sur ce qu’on appelle le « projet scientifique et culturel », et sur le contenu du « Pays d’art et d’histoire ») ne peut aller plus loin sans un engagement de la commune. Et voici que le maire nous dit que pour l’élaboration du projet (en vue du mandat municipal suivant, précise-t-il cependant…), la commune a besoin de toutes les bonnes volontés. Y allons-nous ? Même si le mot « musée » ne suscite plus aujourd’hui l’enthousiasme…

4) Comment nous faire mieux connaître ?

Au cours de l’année écoulée, nous avons beaucoup développé les moyens de communication internes (newsletter tous les deux mois aux adhérents) et externes (Page Facebook, dépliants, cartes de visite). Avec nos journées « Urban Sketchers », nous avons pu éprouver l’efficacité, parfois, des réseaux sociaux. Nous devons aussi être attentifs à notre site Internet.

Nous avons enfin lancé, depuis mai 2022, l’expérience d’une permanence du samedi après-midi dans le local mis à notre disposition par la commune au pied de la maison romane. En la substituant, en juillet août à notre stand du marché, devenu invisible faute de place allouée par la mairie.

Première question : bilan de cette expérience. Ceux qui ont tenu ces permanences (trop exclusivement des membres du CA) y ont pris goût. Mais cela nous donne-t-il un contact suffisant avec nos adhérents actuels et potentiels ?

Deuxième question : pouvons-nous améliorer la promotion de nos diverses activités ? Besoin pour le salon d’été, pour nos colloques quand les sujets paraissent trop lointains pour notre public (comme l’histoire du siège de Louis XIII), voire pour le cours d’occitan (qui a besoin de cotisants !). Dans cet aspect, notre communication reste un peu bricolée…

Troisième question : sommes-nous capables de travailler davantage avec d’autres : les autres associations de Saint-Antonin (je pense au Fiest‘asso que la commune voudrait reprendre à la rentrée), ou avec les territoires voisins (Beaulieu…).

Thierry Le Roy

Président

 

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